Les geurimja. On entendait souvent ce mot soufflé dans les rues de Yuheon, mais jamais personne ne l'avait vraiment compris. Ce mot si mystérieux, qu'on plaçait toujours entre fiction et réalité, incapable de juger s'il appartenait à l'un ou à l'autre. Ce mot si ancien, que lorsque l'on demandait aux habitants, même les plus âgés, aucun n'était capable de dire quand est-ce qu'ils ont été cité pour la première fois. Les geurimja. Mais qui étaient-ce ? De nombreuses légendes urbaines les citaient comme des chamans maléfiques, ayant existés autrefois, possédant de tel pouvoirs magiques qu'il fallait absolument éradiquer de la surface de la terre si la race humaine tenait à son existence. Et apparemment, la race humain avait réussis.

Le problème était que les humains ignoraient de nombreuses choses sur ce qui les entourait. Ils avaient des œillères leur permettant de ne voir que ce qu'ils souhaitaient, et ils méprisaient tout ce qu'ils ne pouvaient pas comprendre ou concevoir. Ainsi, les geurimja avaient sombré dans l'oubli, renaissant seulement lorsque leur nom était soufflé par mégarde par une personne bien trop imprudente, perpétuant ainsi la légende de ces êtres. Mais ce n'était pas pour autant qu'ils avaient cessé d'exister. Considérés comme des parias, ils s'étaient contenté de se cacher, ne voulant pas perdre leur vie, et se voir disparaître de la surface de la terre, comme l'avaient souhaité les hommes.

Les geurimja étaient pourtant si loin d'être maléfiques comme le prétendaient les hommes qui voulaient les détruire, simplement apeurés par leurs pouvoirs, et aveuglés par leur désir d'être plus puissant que n'importe quel autre être. Au contraire, ils étaient des élus des Dieux, nés avec avec un don qu'il fallait exploiter, et non restreindre comme ils ont tant essayé de le faire, eux-mêmes effrayés par ce qu'ils étaient. Seulement, pour exploiter ce don, cette intuition, il leur fallait un autre être : un koyangi. Effectuant un pacte avec l'animal, ils pouvaient alors exploiter leur don, et maîtriser ce dont il n'avait qu'une intuition auparavant. En contrepartie, ils permettaient à l'animal de prendre forme humaine.

De nos jours, les geurimja existent toujours, bien qu'ils se soient fait plus rares, et sont maintenant divisés en deux groupes : les gusok, les repentis, et les jeoju, les damnés. Ainsi, ils risquent d'autant plus leur vie car, en plus d'être traqués par la société, ils sont des ennemis naturels, recherchant la même chose, mais pas de la même façon : l'énergie vitale des koyangi.